Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes, alors pensez à les privilégier pour vos personnages
Tout tournait autour de moi. J'avais fait fort cette nuit, beaucoup trop fort. Les soirées étaient déjà bien arrosées d'habitude, mais ce soir, les angoisses et les tensions avaient pris le dessus. Besoin de tout oublier, de faire cesser les douleurs et les peurs. Alors les verres s'étaient enchaînés. Rapidement. Une course contre la mort, contre la vie. Paris idiots avec des amis encore plus arrachés que moi. De la drogue qui circulait et moi qui ne me rendait plus compte de rien. Je cédais. Je cédais devant l'attrait de ces pilules miraculeuses. Mais heureusement, je m'arrêtais avant qu'il ne soit trop tard. J'arrêtais les conneries, j'arrêtais l'alcool pour réussir à me traîner hors de la demeure somptueuse dans laquelle je m'étais plongé dans la dépravation la plus complète. Aucune conquête ce soir, de toute façon je n'étais en état de ne satisfaire personne, et encore moins moi-même. Je soupirais, m'asseyais sur les escaliers devant le porche. Sortant mon téléphone, j'envoyais un message à la seule personne qui pourrait me sauver de cette situation sans que les conséquences ne soient complètement désastreuses. Mon frère. Alex. Il m'avait toujours encouragé, il m'avait toujours protégé, même malgré moi. Et il savait ce qui m'arrivait quand j'osais désobéir à notre père, mon bourreau. En pensant à lui, mon estomac se contracta. Mes mains tremblaient sur mon téléphone et je voyais flou, mais je réussis à envoyer quelques mots: "S'il te plait, viens me chercher..." en précisant le lieu, même s'il avait la géolocalisation de mon tél sur le sien. Je soupirais. Tremblant de froid, sans ma veste. En t-shirt et jeans dehors. La tête prise entre mes mains pour éviter d'avoir des vertiges et des hauts le cœur. Quelques minutes plus tard, le bruit familier d'une voiture me fit relever la tête. Alex sortit de la voiture et je me relevais - enfin plutôt je mis trente ans à me lever. Penaud, je me dirigeais en titubant vers lui, levant mes yeux vitreux jusqu'à ses prunelles aussi dures que celles de notre père. "Je suis désolé... Je... Merci..." dis-je d'une voix rauque. Le gosse prit en flagrant délit. Je ne m'attendais à ce qu'il approuve mes actions, bien au contraire, et mes excuses n'y changeront rien. Je voulais juste rentrer et dormir.
L'arrivée de mon frère me soulagea instantanément. Après avoir lutté pour me lever, il m'aida à aller jusqu'à la voiture et à m'installer sur le siège passager. Il me mit dans les mains un sac au cas où j'devrais me vider l'estomac. Grimace sur le visage. Blanc comme un cul. On démarra, et j'pense qu'il me fallut moins de cinq minutes pour sombrer dans un sommeil profond - ou dans une sorte de coma éthylique. Heureusement pour moi, mon frère avait déjà d'énormes talents en médecine, et je savais qu'il s'occuperait de moi à la perfection. Trou noir. Je ne ressentais rien, je n'entendais rien. Des cauchemars qui me rendaient nerveux. Des esprits tourmenteurs qui ne voulaient pas me lâcher. En nage, je bougeais dans mon sommeil tandis que mon corps assimilait les poches de liquides hydratants. Pourtant je finis par me détendre, récupérant du mieux que je pouvais. Quand enfin j'émergeais, tout mon corps me semblait engourdi. Mes paupières étaient lourdes, si lourdes. Putain bouge-toi Ryan. Dans un grognement, je m'appuyais sur mes avants-bras pour me relever avant de m'assoir. La main sur laquelle était plantée la transfusion tremblait légèrement. Mon autre main passa dans mes cheveux pour les remettre en place. L'esprit embrouillé. Ma tête menaçait d'exploser à cause des migraines, mais mon était bien meilleur que ce à quoi je m'attendais. Grâce à mon frère j'imagine. Nous étions dans mon appartement fantôme. Celui dans lequel je ne me rendais que pour les apparences et quand mon père m'y autorisait. Je soupirais. L'odeur de la nourriture fraîche arriva jusqu'à moi, et mon ventre se mit à grogner. Ah. J'aurais donc faim. J'pensais pas que j'aurais été capable de manger quelque chose après une nuit pareille. Je me levais doucement, traînant la perf avec moi jusqu'à la cuisine ouverte dans le salon. Mon frère était occupé à tout préparer. Et de nouveau, je culpabilisais. Je ne pouvais m'en prendre qu'à moi-même. Je pris une grande inspiration avant de me racler la gorge pour l'informer de ma présence. Qu'est-ce que j'pouvais bien dire pour ma défense? Son regard dans le mien. Please, dont' be mad, bro. Ma bouche s'entrouvrit et se ferma aussitôt. "J'ai fait de la merde, je sais. Je suis désolé..." Pas de jolis mots pour une fois. Juste la vérité. Je me doutais qu'on en resterait pas là et qu'Alex avait deux trois mots à me dire. Je le redoutais. En fait, je n'avais pas peur qu'il m'engueule, j'avais peur qu'il m'abandonne et me laisse à mes problèmes. "J'ai fait de mauvais mélanges... Et bref, je n'ai pas d'excuses." rajoutais-je avec la voix cassée.